EMPLOI : PROSPECTIVE 2030
Jusque dans les années 50 la France des villes et des villages vivait au rythme des années 20. On croisait dans les campagnes des tombereaux tirés par des chevaux, des forgerons, des bourreliers et des commerçants ambulants. Plus tard surviennent les Trente Glorieuses, époque d’une fantastique expansion et d’une évolution dans nos modes de vie et de travail. Dans les campagnes tracteurs, engins agricoles, eau et électricité dans les foyers. Corollaire : de nouveaux métiers prolifèrent, d’autres disparaissent.
Dans les villes, même constat. La modernité s’étale : feux tricolores, agencement des trottoirs, buildings de bureaux, snacks, petites et grandes surfaces… De nouvelles professions naissent.
Progressivement les familles s’équipent :lave-linge, réfrigérateur, télévision et, aujourd’hui, ordinateur« perso », internet, cartes de crédit généralisées, téléphones mobiles jeux interactifs, lampes à ampoules Led etc. A la clé des dizaines milliers d’emplois nécessitant une formation pointue. Et des spécialisations.
L’ergonomie se renouvelle.
Ce siècle a confirmé l’avenir de l’intelligence artificielle (Chat GPT ou Midjourney), de la cybernétique et de la robotique. Là encore de nouvelles fonctions sont ou vont être crées. Et notre planète va être peuplée de spécialistes et d’experts ! TPE et Start up vont proliférer et la densité de grands groupes va s’étoffer quels que soient notre système économique d’alors. Le commerce va aussi se métamorphoser au bénéfice des consommateurs. Les évolutions technologiques bouleverseront beaucoup de secteurs de l’activité et de fonctions dans les entreprises où les organigrammes bougeront sérieusement. L’efficacité au travail va être« boostée » (Objectif, objectif !) durant les 4 jours hebdomadaires…
Les emplois vont-ils se raréfier ?
Certes, les nouvelles technologies appliquées engendreront la disparition de postes mais de nouveaux métiers vont voir le jour impliquant une fois de plus une formation poussée.
Le monde du travail y compris dans le tertiaire va connaître indéniablement une révolution à la fois dans la pratique d’une fonction mais aussi dans les relations humaines et dans le dispositif hiérarchique. Oui, il va sacrément évoluer. Et un phénomène extérieur peut aussi chambouler la vie de l’entreprise (avec des avantages et des inconvénients d'ailleurs). La pandémie Covid n’a t-elle pas engendré un nouveau modèle d'organisation du travail ?
Il est tout aussi possible que maintes structures accueilleront moins d’ETAM au profit de techniciens spécialisés, de cadres et de managers de BU.
On peut aussi augurer des bouleversements dans notre vie quotidienne, prometteurs d’emplois.
Un seul exemple mais pas des moindres pour illustrer mon propos : nos véhicules rouleront bien évidemment à l’électricité (Elon aura surement moins de parts de marché😊) mais aussi, très probablement à l’hydrogène. Deux énergies qui exigeront pour l’entretien comme pour la réparation l’intervention de spécialistes, et imposeront des reconversions dans le secteur pétrolier et de nos garagistes de proximité.
Autres secteurs porteurs et créateurs d’emplois: la géothermie, l’éolien terrestre et maritime, et les panneaux solaires.
Demeurons optimistes même si beaucoup d’inconnues s’entassent. Certes la géopolitique (ex : Ukraine, Taïwan, Iran,…) peut perturber les flux commerciaux mondiaux et la croissance mais notre Histoire n’est-elle jalonnée de phases négatives et de privations pour mieux rebondir derrière ?
Une certitude : dans notre hexagone des années 2030,il nous faudra être mieux formés et les formations devront être – enfin ! –en adéquation avec les besoins des secteurs et des entreprises. Les entreprises ont un vrai rôle à jouer sur le sujet et notamment pour « survivre » dans ce mode en perpétuel bouleversement (#VUCA), et 2030 c’est demain !
Les chocs sociaux dont ceux dans le travail dissimulent toujours nos désirs d’art de mieux vivre, et pourquoi ? Pour une belle cause : le progrès.