En quoi la manageur ou collaboratrice est contrainte de "booster" son efficacité ?
La variété des typologies est trop souvent malmenée par les clichés et les rumeurs. Mais il est cependant vrai que certains stéréotypes collent à la réalité dans l’entreprise. Prenons l’exemple -un peu caricatural- des dirigeantes en France, CEO, PDG, DG ou cadre supérieure. Leur élégance est une rigueur quotidienne quelle que soit la situation : tailleur généralement de grandes marques comme les bijoux, coiffure très Neuilly-Auteuil-Passy ou bien pantalon noire, mocassins noirs, chemisier très cocktail, maquillage de salon de beauté, bijoux et montre disposés avec subtilité afin de se marier harmonieusement avec le…rouge aux ongles ou, parfois d’estomper quelques « attaques » de l’âge (collier).
Ce qui se cache...
Ces choix esthétiques, séduisants, dissimulent ou renforcent souvent un caractère pugnace qui s’exprime dans les différentes phases et actions du management : dans les dialogues, décisions, ordres et dans les différentes négociations.
Les collaborateurs perçoivent chez leur dirigeante ou cadre Sup’ une personnalité complexe, parfois inflexible, compréhensive selon les situations et les évènements (elle est parfois mère de famille), apte à affronter les difficultés que rencontrent cycliquement les entreprises et à batailler sur les coûts avec les fournisseurs, les sous-traitants, les élus, mais aussi sur les salaires ou les aménagements d’horaires avec les délégués syndicaux, délégués du personnel ou du comité d’entreprise.
De même tous les collaborateurs(trices) d’une entité, réunis par leur« cheffe » n’ignorent pas, à de rares exceptions, que son parcours a assurément été jonché d’embûches et qu’elle a dû surmonter des périodes de découragement. Et pourtant elle est là, apparemment sûre d’elle, convaincue(enfin) que sa compétence est reconnue. Elle les informe avec calme sur de nouvelles orientation ou sur une stratégie repensée et donner des ordres.
Le« must » féminin ? Son intuition, sa maîtrise consciente ou inconscience de la psychologie.
Les affres de l'histoire
Dans les années soixante, le statut de mère au foyer est, en partie, révolu. La femme entre dans la vie active. Elle doit prouver ses capacités. Les hommes - pour certains - doutent de l’efficacité de leurs neurones et jugent, naïvement, que ce n’est pas une concurrente ou une rivale. Elle est « l’objet » de doute, de « drague » et de railleries. Corollaire : à poste identique, elle doit être progressivement performante.
Et elle l’est !
Pourquoi ? Une femme, dans sa fonction, est plus exigeante avec elle-même et, souvent, se dévalue par rapport aux hommes, même si son potentiel n’est pas remis en cause, ni ses résultats. Le mode du travail lui est fréquemment cruel et elle l’affronte avec hardiesse.
Aujourd’hui dans les médias, les femmes journalistes sont majoritaires. Beaucoup sont rédactrices en chef, grandes reporters (ex : en Ukraine près du front ou en Syrie pour couvrir le séisme). Ce sont des « pros » et les hommes de la rédaction, les considèrent aujourd’hui comme leurs égales, maîtrisant avec brio les difficultés de leur métier. Mais hier ? On murmurait qu’elles appartenaient à…la génération canapé (pour les pistonnées) ! Parce qu’elles étaient minoritaires et n’accédaient pas encore au sommet de la hiérarchie car limitées à des postes subalternes bien que précieux (ex :la secrétaire, la sténo, l’hôtesse d’accueil).
Revenons brièvement sur les mots performance et potentiel.
Du concret au virtuel
Les mesures de performances s’évaluent rapidement : OKR, objectifs annuels (ou trimestriels) atteints, dépassés ou négatifs. Les chiffres et pourcentages comparatifs sont impitoyables...
En revanche, mesurer le potentiel (qui existe en puissance) est une opération plus aléatoire. Le fond du problème ? Le potentiel est mal défini, très incertain, et n’est que la partie émergée de nombreuses imprécisions.
D’ailleurs faut-il évaluer le potentiel qui oblige à faire des choix ?
Certains spécialistes en Ressources Humaines et ergonomie considèrent qu’il faudrait mesurer le potentiel de façon plus factuelle. Mais alors selon quels critères, options et paramètres ? Un prochain article sera dédié à ce sujet.
Les aléas de la vie
Maints évènements peuvent en effet bousculer l’analyse du potentiel d’une personne fonctionnelle sur le plan personnel (famille, santé, finances) comme sur le plan professionnel. Faute d’outils divinatoires, l’itinéraire de celle-ci ne s’inscrit pas clairement dans son futur possible, quand bien même des paramètres crédibles peuvent étayer une « vision » d’avenir.